Le pétrole cale à cause du variant Delta
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 74,68 dollars à Londres, en baisse de 1,97% ou 1,80 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le même mois a perdu 1,54% ou 1,14 dollar, à 72,81 dollars.
En cause, "des prévisions de reprise de la demande de pétrole au cours de l'été peut-être un peu surestimées", estime Louise Dickson, analyste de Rystad.
Les investisseurs "se trouvent confrontés à un retour à la réalité cette semaine, alors que le variant Delta affecte l'Europe et qu'une poussée de contaminations en Asie du Sud-Est et en Australie provoque de nouveaux confinements", ajoute-t-elle.
Le marché attend par ailleurs le sommet des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs dix alliés via l'accord OPEP+ prévu jeudi, au cours duquel le cartel doit statuer sur son niveau de production à compter du mois d'août, voire au-delà.
Neil Wilson, de Markets.com, table sur "une augmentation de la production d'un demi-million de barils par jour", une estimation largement partagée sur le marché.
Par ailleurs, "il semble peu probable que les États-Unis lèvent les sanctions contre l'Iran dans un avenir proche" ajoute-t-il.
La France a appelé lundi Téhéran à redonner "immédiatement" et "pleinement" l'accès de ses sites à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) alors qu'un compromis provisoire entre les deux parties a expiré le 24 juin.
Cette question s'inscrit dans le cadre plus large des pourparlers en cours pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 mais torpillé en 2018 par le retrait des États-Unis.
Pour les investisseurs pétroliers, il s'agit de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l'Iran d'exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l'équilibre du marché de l'or noir et pourrait peser sur les cours.
(c) AFP