Le pétrole cède du terrain pénalisé par le dollar et le variant Delta
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 72,69 dollars à Londres, en baisse de 0,53% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet perdait dans le même temps 0,31%, à 71,82 dollars.
Mais depuis une hausse du dollar américain - de l'ordre de 1,5% en moins de 48 heures face aux principales monnaies, porté par une réunion de la Réserve fédérale (Fed) mardi et mercredi ouvrant la porte à une politique monétaire plus stricte - est venu couper l'or noir dans son élan.
L'appréciation du billet vert a pour effet de peser sur le prix des matières premières libellées en dollars.
Les investisseurs regardent également avec un oeil inquiet la propagation du variant Delta au Royaume-Uni, facteur de risque pour la reprise de la demande s'il venait à frapper d'autres régions de forte consommation de brut.
Les autorités sanitaires britanniques ont enregistré jeudi 11.007 nouveaux cas de contamination au coronavirus en 24 heures, dépassant les 10.000 pour la première fois depuis fin février.
"Pendant ce temps, l'Iran se dirige vers les élections présidentielles sans que les négociations nucléaires n'aient progressé", souligne Stephen Brennock, analyste de PVM.
Les Iraniens choisissent vendredi sans grand enthousiasme un nouveau président lors d'une élection qui devrait être remportée par l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi.
Les résultats définitifs du scrutin sont attendus samedi et un second tour, sauf majorité absolue obtenue par un des candidats, est prévu le 25 juin.
La priorité du prochain président devrait être le redressement de l'économie.
Sur ce point, les candidats s'accordent à dire que cela doit nécessairement passer par la levée des sanctions, objet de négociations à Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire en y réintégrant les États-Unis.
L'allègement des sanctions sur l'industrie pétrolière iranienne, soumise à embargo, déclencherait le retour sur le marché d'un volume important d'or noir et pourrait ainsi perturber l'équilibre mondial entre offre et demande et peser sur les prix.
(c) AFP