Le pétrole affaibli par un dollar ragaillardi
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 73,08 dollars à Londres, en baisse de 1,76% ou 1,31 dollar par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet a lâché 1,54% ou 1,11 dollar, à 71,04 dollars.
Les prix du pétrole reviennent de ces précédents plus hauts "en grande partie en raison d'un dollar américain légèrement plus fort", explique Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Le billet vert, qui a touché jeudi un pic en deux mois face aux principales monnaies, "devrait continuer à se renforcer dans les jours à venir, ce qui représente un vent contraire pour le pétrole et les autres matières premières", a expliqué Ricardo Evangelista, analyste d'Activtrades.
Le billet vert s'est apprécié dès mercredi à l'issue d'une réunion de la Réserve fédérale, qui a ouvert la voie à deux hausses des taux directeurs avant fin 2023 alors qu'elle n'envisageait jusqu'à présent pas de hausse avant 2024 .
Une politique monétaire plus stricte rend le dollar plus attractif, ce qui pèse sur le prix des matières premières libellées en dollars.
Les cours de l'or noir s'étaient maintenus proches de l'équilibre pendant la séance européenne, aidés par la publication des données sur les stocks de brut aux États-Unis, "en forte baisse en raison de la demande croissante des raffineries américaines", avait souligné plus tôt dans la journée M. Evangelista.
Selon un rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'Information sur l'Energie (EIA) publié mercredi, les stocks de brut ont chuté de 7,4 millions de barils (MB) au 11 juin pour s'établir à 466,7 MB.
(c) AFP