Le pétrole new-yorkais finit au-dessus des 70 dollars, une première depuis 2018
Le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet, qui se négocie au New York Mercantile Exchange (NYMEX), a fini en hausse 1,18% ou 72 cents à 70,05 dollars.
A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a clôturé à 72,22 dollars (+1,02% ou 73 cents), au plus haut en plus de deux ans.
Les analystes interrogés par Bloomberg s'attendent à ce que les stocks de brut reculent pour la troisième semaine consécutive, la baisse médiane étant évaluée à -3,5 millions de barils.
Ces prédictions sous-entendent une reprise de la consommation au moment où les États-Unis entrevoient un retour à la normale de leur économie avec le net ralentissement de la propagation de la pandémie.
"Les données du côté de la demande continuent d'être prometteuses et le marché table sur un été robuste pour les voyages", souligne Robbie Fraser de Schneider Electric.
"Alors que la demande américaine en essence est déjà repassée au-dessus de sa moyenne des cinq dernières années, des données récentes montrent aussi que les embouteillages en Europe ont retrouvé leurs niveaux d'avant la pandémie", ajoute l'expert.
Ailleurs dans le monde, certains investisseurs se sont inquiétés de données chinoises montrant un fort recul des volumes de brut importé en mai par Pékin.
"Cela suggère que les raffineurs chinois sont réticents à importer aux prix actuels et préfèrent plutôt réduire les stocks", analysent Warren Patterson et Wenyu Yao, de ING, qui préfèrent cependant "attendre les données sur la production industrielle dans le pays plus tard dans le mois" pour se faire une idée plus précise.
Ces données sont également à relativiser pour Tamas Varga, de PVM, qui estime que "la base est inhabituellement élevée puisque la Chine profitait des prix bas du pétrole il y a un an".
Du côté de l'offre, la politique prudente d'augmentation de la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs partenaires de l'OPEP+, réaffirmée lors du dernier sommet du cartel et de ses alliés, soutient les prix de l'or noir.
Les difficultés rencontrées dans les négociations avec Téhéran sur le nucléaire iranien, qui éloignent la possibilité d'une levée de l'embargo sur son industrie pétrolière, renforcent aussi l'idée d'une offre contenue à court terme.
Les États-Unis ont affirmé lundi, par la voix du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une audition parlementaire à Washington, ne toujours pas savoir si Téhéran veut vraiment revenir au respect de ses engagements.
(c) AFP