Le pétrole tempère, interrogations sur la demande chinoise
Vers 09H45 GMT (11H45 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 71,13 dollars à Londres, en baisse de 0,50% par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet perdait 0,45% à 68,92 dollars.
Certains investisseurs "s'inquiètent d'une possible fragilité de la reprise mondiale de la demande de pétrole brut au lendemain de données indiquant que les importations de pétrole en Chine ont diminué en mai", explique Avtar Sandu, Phillip Futures.
Selon les données des douanes chinoises, les importations de pétrole ont augmenté en yuans investis mais le volume de brut importé a en effet fortement reculé en millions de barils, selon les calculs de l'agence Bloomberg.
"Cela suggère que les raffineurs chinois sont réticents à importer aux prix actuels et préfèrent plutôt réduire les stocks", analysent Warren Patterson et Wenyu Yao, de ING, qui préfèrent cependant "attendre les données sur la production industrielle dans le pays plus tard dans le mois" pour se faire une idée plus précise.
Ces données sont également à relativiser pour Tamas Varga, de PVM, qui estime que "la base est inhabituellement élevée puisque la Chine profitait des prix bas du pétrole il y a un an."
Et après une année de demande plombée par les confinements provoqués par la pandémie de Covid-19, l'espoir d'un été normal aux États-Unis soutient les cours, puisque les conducteurs du pays qui consomme le plus de pétrole au monde pourront circuler librement.
Du côté de l'offre, la politique prudente d'augmentation de la production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés de l'OPEP+, réaffirmée lors du précédent sommet mardi dernier, est également favorable aux prix de l'or noir.
Les difficultés rencontrées dans les négociations avec Téhéran sur le nucléaire iranien, qui éloignent d'autant la possible levée de l'embargo sur son industrie pétrolière, confortait aussi l'idée d'une offre contenue à court terme.
Les États-Unis ont affirmé lundi, par la voix du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken lors d'une audition parlementaire à Washington, ne toujours pas savoir si Téhéran veut vraiment revenir au respect de ses engagements.
(c) AFP