Le pétrole capitalise sur la décision de l'Opep+
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 70,90 dollars à Londres, en hausse de 0,93% par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet gagnait 0,75% à 68,23 dollars.
"Les prix du pétrole conservent leurs gains", constate Naeem Aslam, analyste d'Avatrade, au lendemain d'un sommet de l'OPEP+ sans coup de théâtre.
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix alliés, unis depuis fin 2016 par l'accord OPEP+, ont décidé mardi de se conformer à la politique d'augmentation progressive de la production de pétrole convenue en avril.
Cette stratégie consiste en un retour prudent et par palier depuis mai d'un total de près de 1,2 million de barils par jour supplémentaires, auquel s'ajoute le volume d'un million de barils qui avait été retiré volontairement par Ryad en début d'année.
Les quotas à partir du mois d'août n'ont pas été abordés, le groupe préférant repousser cette décision au prochain sommet, le 1er juillet.
Les vingt-trois producteurs "souhaitent ramener l'offre de pétrole au niveau antérieur à la pandémie de Covid-19 mais ils comprennent également qu'ils doivent faire preuve de patience tant que la menace du variant indien est toujours d'actualité", ajoute M. Aslam.
Ne pas augmenter trop rapidement l'offre a aussi pour effet de soutenir les prix et de se donner une marge de manoeuvre si l'Iran, pays fondateur du cartel aujourd'hui exempté de quota, venait à être de nouveau autorisé à exporter son pétrole, toujours sous embargo américain, et donc augmenter drastiquement sa production.
"Le groupe de producteurs n'est pas le seul à ouvrir les robinets", note Stephen Brennock, de PVM, qui souligne que les prix actuels encouragent les États-Unis, premier producteur mondial, mais aussi le Canada, le Brésil et la Norvège à pomper davantage.
(c) AFP