Le pétrole en forte hausse avant l'Opep+, le WTI au plus haut depuis fin 2018
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 70,76 dollars à Londres, en hausse de 2,08% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet s'appréciait de 2,74% à 68,14 dollars.
Les investisseurs ont les yeux tournés vers le sommet ministériel réunissant les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), emmenés par l'Arabie saoudite, et leurs alliés, dont la Russie, partenaires via l'accord OPEP+.
Cette réunion sera précédée du désormais mensuel Comité de suivi de l'accord en vigueur de réduction de la production du groupe (JMMC) dont le début est prévu à 11H00 GMT (13H00 HEC).
A l'ordre du jour, décider "si et dans quelle mesure le groupe va assouplir ses restrictions de production" résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Le marché s'attend à une hausse "progressive et prudente" de la production d'or noir du cartel, qui laisse volontairement sous terre des millions de barils chaque jour depuis le début de la pandémie de Covid-19 pour adapter son offre à une demande moribonde.
Mais les perspectives de cette dernière sont tout autres désormais.
La reprise est même là, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui a relevé lundi ses prévisions de croissance mondiale pour 2021 et 2022.
Après une récession historique en 2020, qui a vu l'économie mondiale se contracter de 3,5%, l'OCDE pronostique une hausse du PIB de 5,8% en 2021, "le taux le plus élevé depuis 1973" a précisé l'économiste en chef de l'institution, Laurence Boone, lors d'une conférence de presse.
L'OPEP doit cependant tenir compte de l'Iran, qui "attend en embuscade la levée de ses sanctions", explique Mme Ozkardeskaya.
La République islamique est en effet engagée dans des négociations indirectes avec les États-Unis à Vienne, par l'entremise des Européens, afin de ressusciter un accord encadrant son programme nucléaire.
Si les pourparlers aboutissent, la levée d'un certain nombre de sanctions économiques, dont l'embargo sur le pétrole en vigueur depuis 2018, pourrait conduire à une forte hausse de la production de Téhéran.
Le ministre du Pétrole iranien Bijan Namdar Zanganeh, cité par Shana, l'agence officielle de son ministère, a d'ailleurs qualifié lundi de "priorité" un quasi-triplement de sa production actuelle.
(c) AFP