Cours en baisse dans un marché toujours prudent sur la Grèce
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 110,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 23 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, cédait 68 cents à 93,49 dollars.
"Encore une fois, les craintes autour de la dette souveraine grecque sont au coeur des préoccupations", observaient les analystes de JBC Energy.
Le gouvernement du premier ministre Georges Papandréou a obtenu avec une faible marge hier la confiance du Parlement grec pour mener à bien la mise en place de nouvelles mesures d'austérité, condition essentielle au déblocage d'une nouvelle tranche des 110 milliards de prêts promis l'an passé à Athènes par l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Mais, l'issue positive de ce vote était largement anticipée "et n'a pas surpris les marchés. Les prix n'ont ainsi que très peu profité de cette nouvelle", tempéraient les analystes de la Commerzbank.
En effet, la crise financière grecque est toujours loin d'être réglée, et les craintes d'un défaut de paiement de la Grèce continuent de plomber le moral des investisseurs.
Si les tensions liées à la crise des dettes des pays de la périphérie de la zone euro restent le principal vecteur de mouvement, "le marché devrait tout de même prêter attention mercredi au rapport hebdomadaire des stocks du Département américain de l'Energie (DoE) sur la semaine achevée le 17 juin", relevait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Ces chiffres sont décortiqués chaque semaine par le marché, en quête de signes d'une amélioration de la demande pétrolière, jusqu'à présent toujours en berne, des Etats-Unis, premier consommateur de brut au monde.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle baisse des réserves américaines de brut, de 800.000 barils.
En revanche, les réserves d'essence auraient augmenté de 800.000 barils, un chiffre qui sera particulièrement surveillé, à l'approche de la période des grands déplacements estivaux aux Etats-Unis, qui s'accompagne traditionnellement d'une hausse de la consommation d'essence.
Les produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) devraient pour leur part avoir progressé de 500.000 barils.
Les marchés guetteront également avec une grande attention la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont les conclusions sont attendues à 18H15 GMT.
Selon de nombreux observateurs, les signes d'un ralentissement marqué de la reprise de la première économie mondiale devraient encourager l'institution à maintenir une politique très accommodante et son taux d'intérêt directeur proche de zéro.