Le pétrole en fort repli sur les craintes d'inflation
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à Londres à 67,05 dollars en repli de 2,27 dollars ou 3,27% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juin a perdu 2,26 dollars ou 3,42% à 63,82 dollars.
La perturbation de l'approvisionnement aux États-Unis avait participé au soutien des cours du brut sur la première partie de la semaine.
Mais selon le stratégiste marketing de Confluence Investment M. O'Grady, le débit de livraison "ne va pas reprendre son rythme normal en deux ou trois jours".
"Les carburants circulent dans le pipeline à la vitesse de 8 km/h, sur un oléoduc long de 8.800 km, faites le compte !", a-t-il résumé.
Le marché a aussi été perturbé par les craintes d'une reprise de l'inflation qui pourrait pousser la Banque centrale américaine (Fed), malgré ses dénégations, à resserrer sa politique monétaire.
Les prix de gros aux États-Unis ont connu en avril leur plus forte hausse sur un an depuis novembre 2010, en grimpant de 6,2%, selon l'indice PPI publié jeudi par le département du Travail.
"Il y a beaucoup d'incertitudes autour de l'inflation. C'est comme si quoi que dise la Fed, personne ne la croit", a affirmé Bill O'Grady.
Sur le plan mondial, la situation sanitaire est toujours préoccupante en Inde ce qui entrave la demande en pétrole du pays.
Le recul de la consommation en Inde ou encore en Thaïlande en avril a en effet effacé "des tendances récentes plus positives en Europe et aux États-Unis", a expliqué mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui qualifie la reprise de la demande mondiale en pétrole "fragile" dans son dernier rapport mensuel.
(c) AFP