Le pétrole fait du surplace malgré la baisse des stocks américains
Un tel recul est généralement un signe positif pour l'activité et la demande de pétrole.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet a conclu à 68,96 dollars, soit 8 cents ou 0,11% de plus que le cours de mardi à Londres.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juin est est monté en séance jusqu'à 66,62 dollars, un prix plus vu depuis le 8 mars, mais a fini en très léger retrait, perdant 6 cents ou 0,09% à 65,63 dollars.
En début de séance, les cours de l'or noir étaient en hausse de plus de 1%, soutenus par une diminution, plus forte que prévu, des réserves commerciales américaines de pétrole brut.
Celles-ci ont décru de 8 millions de barils, signe de la poursuite de la reprise avant l'ouverture de la saison des voyages en voiture, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) mercredi. Les analystes interrogés par Bloomberg avaient tablé sur une baisse médiane bien moindre, de -2 millions de barils.
Néanmoins, les stocks d'essence, que les analystes prévoyaient en baisse de plus de 700.000 barils, ont augmenté d'autant (+737.000 barils).
"Les cours sont d'abord montés après le rapport mais la tendance s'est inversée, sans qu'une raison claire apparaisse", a noté Matt Smith de ClipperData.
"Le soutien des cours est venu du fait que la réduction des stocks américains a été plus importante que les prévisions grâce à la montée en puissance des raffineries et le fort volume d'exportations", a ajouté l'analyste.
"Mais, comme facteur à la baisse, il y a beaucoup d'inquiétudes quant à la situation de l'Inde qui est en passe de devenir hors de contrôle et quant à l'impact que cela pourrait avoir sur la demande de pétrole", a poursuivi Matt Smith.
L'Inde, qui subit une deuxième vague dévastatrice de Covid-19, a dénombré 3.780 morts et 382.000 contaminations supplémentaires en 24 heures. Depuis le début de la pandémie, le pays recense plus de 222.000 décès et près de 20,3 millions de cas au total, un bilan que certains experts jugent largement sous-évalué.
Le dollar, qui continuait à prendre un peu de vigueur, notamment face à l'euro, influençait aussi le prix du baril à la baisse, a souligné l'analyste.
(c) AFP