Le pétrole monte malgré les inquiétudes sur la demande indienne
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'était le premier jour de cotation comme contrat de référence, a terminé à 67,56 dollars, en hausse de 80 cents ou 1,20%.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour juin a pris 91 cents ou 1,42%, à 64,49 dollars.
"Cela constitue un retournement de situation par rapport aux pertes de la matinée, où la faiblesse de la demande en Inde avait continué d'agir comme un facteur baissier", note l'expert.
Le pays a recensé 370.000 contaminations au coronavirus et 3.400 décès supplémentaires en 24 heures, ce qui porte le bilan total à plus de 219.000 morts.
Cette flambée de cas et de décès pèse lourdement sur la demande en carburant du géant asiatique de plus d'1,3 milliard d'habitants.
Mais le marché de l'or noir reste confiant dans la reprise de la consommation en Chine et aux États-Unis, où la pandémie semble s'essouffler.
Cet optimisme se traduit notamment par la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, réunis au sein de l'OPEP+, de rouvrir progressivement leurs vannes à partir de mai.
Les 23 membres de l'alliance se sont en effet accordés pour augmenter chaque mois leur production pétrolière qu'ils réduisent volontairement depuis le début de la pandémie afin de maintenir les cours à flot.
Les acteurs du marché continueront en outre de suivre cette semaine les négociations à Vienne pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien.
Cet accord est moribond depuis le retrait des États-Unis de Donald Trump en 2018 et le retour dans la foulée des sanctions de Washington à l'encontre de Téhéran.
Selon M. Fraser, l'Iran, membre de l'OPEP mais qui bénéficiait d'une exemption pour les quotas de production, "n'a pas de chemin clair pour contourner les sanctions américaines, du moins à court terme".
(c) AFP