Le pétrole cale en fin de semaine, inquiet pour la demande indienne
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 67,87 dollars à Londres, en baisse de 1,01% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le même mois perdait 1,18%, à 64,24 dollars.
Les contrats de référence du brut affichent toujours une hausse d'environ 3% depuis le début de la semaine.
"Alors que la situation semble évoluer dans la bonne direction aux États-Unis, l'impact de la flambée des cas de Covid-19 en Inde sur la demande de carburant suscite toujours de vives inquiétudes", ont expliqué les analystes de ING Wenyu Yao et Warren Patterson dans une note.
Le variant "indien" a plongé le pays dans le chaos: l'Inde bat des records mondiaux de contaminations, avec près de 380.000 nouveaux cas quotidiens.
Rien qu'en avril, l'Inde a dénombré plus de six millions de cas supplémentaires.
En conséquence, "les importations de pétrole pourraient diminuer de plus d'un million de barils par jour dans les prochaines semaines", ont calculé les analystes de Kepler.
A un pic en 2019, avant un reflux en 2020 sous l'effet de la pandémie, l'Inde consommait plus de 5 millions de barils par jour, ce qui la plaçait au troisième rang derrière les États-Unis et la Chine, d'après les chiffres du géant pétrolier BP.
Les investisseurs ont par ailleurs salué la croissance du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre, qui a affiché 6,4% en rythme annualisé, selon une première estimation du département du Commerce jeudi, de bon augure pour la solidité de la reprise de la demande de brut dans le pays.
Le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) diffusé mercredi avait fait état d'une consommation de produits pétroliers en hausse, et supérieure de 35,5% à ce qu'elle était à la même période l'an dernier.
(c) AFP