Le pétrole en léger repli après les fortes hausses de la semaine
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a conclu à 66,77 dollars à Londres, en baisse de 17 cents ou 0,25%.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de mai a perdu 33 cents ou 0,52% à 63,13 dollars.
"Ce qui a nourri le bond de presque 3 dollars le baril ces derniers jours, ce sont les prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui pensent que la demande de pétrole sera plus forte que ce qu'ils estimaient à première vue", a ajouté l'expert.
Les deux références ont enregistré des gains d'environ 7% sur la semaine et retrouvent des prix plus vus depuis près d'un mois.
La Chine a annoncé vendredi une hausse record de sa croissance économique au premier trimestre (+18,3% sur un an), le rythme d'expansion le plus rapide depuis le début de publications trimestrielles sur le PIB en Chine en 1992.
Aux États-Unis, les ventes au détail ont bondi de presque 10% en mars, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées au plus bas depuis le début de la crise sanitaire et la production industrielle est repartie en nette hausse, selon les données publiées jeudi.
Ces données économiques qui laissent présager d'une reprise de la consommation d'or noir sont "presque +trop belles pour être vraies+", a commenté Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.
"Les nouvelles sanctions américaines à l'encontre de la Russie, l'un des plus grands exportateurs de pétrole au monde, devraient également avoir un effet de soutien sur les prix", a-t-il ajouté.
Le nouveau président des États-Unis Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes, suscitant l'ire de Moscou, mais a aussi renouvelé sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine pour engager la "désescalade" des tensions.
"Bien qu'elles ne touchent pas directement le secteur pétrolier, ces mesures pourraient entraîner une hausse des coûts et une incertitude générale dans les échanges avec la Russie", a repris M. Weinberg.
Par ailleurs, selon James Williams de WTRG, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak chargé de l'Energie "a donné des signes qu'il ne veut pas voir les prix monter plus hauts".
"Il parle d'une réduction des coupures de production au cours des prochains mois ce qui signifie simplement une augmentation des quotas de production", a averti l'expert. "On sait donc quelle sera sa position lors de la prochaine réunion de l'OPEP" et de ses dix alliés (OPEP+), a conclu M. Williams.
(c) AFP