Le pétrole efface ses gains de la veille et perd 5%
Vers 14H50 GMT (15H50 HEC), le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. coté à New York pour livraison en mai abandonnait 5,25% à 57,97 dollars. A Londres, le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. valait 61,53 dollars, en baisse de 4,47%.
"La volatilité récente (...) est encore loin de s'éteindre", a noté Melinda Eadson, analyste de Oanda, alors que les cours font le grand huit depuis le début de la semaine. Elle l'explique par "les préoccupations concernant la demande future" de pétrole brut.
"Les prix du pétrole corrigent les gains excédentaires accumulés (mercredi) à la suite du blocage du canal de Suez, car l'effet de la perturbation ne durera probablement pas trop longtemps", a estimé Bjornar Tonhaugen, de Rystad.
Le canal de Suez, route commerciale clé entre l'Europe et l'Asie, est obstrué depuis plus de 24 heures par l'Ever Given, un porte-conteneur de plus 220.000 tonnes qui se rendait à Rotterdam en provenance d'Asie.
"Environ 10% du commerce mondial de pétrole par voie maritime passe par le canal", ont indiqué les analystes de ING.
Surtout, les cas de Covid-19 sont "en forte hausse dans les principales économies en développement comme l'Inde et le Brésil, dont la consommation de pétrole est un facteur clé de soutien des prix", a repris Mme Eadson.
Les deux pays sont après les Etats-Unis les plus endeuillés par le Covid-19. Le Brésil a d'ailleurs franchi mercredi le cap des 300.000 morts du coronavirus, quand l'Inde en déplore plus de 160.000.
"En peu de temps, les perspectives de reprise mondiale se sont détériorées, ce qui soulève des questions sur la demande future" d'or noir, a ajouté l'analyste de Oanda.
Le marché est également fébrile à une semaine du prochain sommet ministériel des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+, qui se tiendra jeudi prochain, le 1er avril.
Enfin, les investisseurs digéraient le dernier rapport de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) à propos des stocks de brut aux Etats-Unis, faisant état mercredi d'une hausse de 1,9 million de barils la semaine dernière, plus importante que prévue.
(c) AFP