Vallourec: la chute du secteur pétrole et gaz a creusé la perte en 2020
Le groupe, qui avait enregistré une perte nette de 338 millions d'euros en 2019, a toutefois presque pu maintenir sa marge grâce à des économies et des réductions de coûts.
En 2020, le groupe a passé 850 millions d'euros de dépréciations d'actifs, principalement aux deuxième et quatrième trimestres, en relation notamment avec la baisse des activités en Amérique du Nord.
Le groupe avait annoncé en novembre la suppression de plus d'un millier de postes dans le monde, dont 350 en France.
La chute d'activité dans le pôle Pétrole et Gaz, qui pèse pour deux tiers, s'est traduite par un repli d'environ 22% du chiffre d'affaires du groupe, à 3,2 milliards d'euros.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda), indicateur de référence pour Vallourec, a baissé d'environ 26% à 258 millions d'euros, tandis que la marge d'Ebitda a résisté à 8% du chiffre d'affaires (contre 8,3% en 2019).
"Le groupe a démontré sa capacité à s'adapter", a commenté le président du directoire Edouard Guinotte, cité dans un communiqué.
Mais 2021 va se dérouler dans "un environnement économique très complexe et volatil", a observé M. Guinotte lors d'une conférence téléphonique.
Vallourec ne prévoit pas cette année d'amélioration majeure, tablant sur une activité pétrolière et gazière encore "globalement faible".
L'activité de forage devrait "progressivement redémarrer" en Amérique du Nord, mais les conditions de marché resteront difficiles dans les régions Europe, Afrique, Moyen-Orient et Asie, où une reprise n'est pas attendue avant 2022.
Les réductions de coûts et la gestion serrée de la trésorerie resteront à l'ordre du jour: le groupe vise des économies de 400 millions sur la période 2021-2025.
Vallourec vise un Ebitda compris entre 250 et 300 millions d'euros en 2021. Le flux de trésorerie disponible devrait rester négatif de 300 à 380 millions d'euros, après -111 millions en 2020.
Après la restructuration de la dette annoncée début février, M. Guinotte a précisé que 92% des créanciers avaient apporté leur appui au processus qui fera des fonds Apollo et SVPGlobal les premiers actionnaires du groupe.
L'assemblée générale du 20 avril devra entériner la restructuration, qui pourrait être finalisée à la fin du premier semestre.
(c) AFP