BP va attribuer pour la première fois des actions à ses salariés
L'annonce a été faite par le directeur général, Bernard Looney, la semaine dernière lors d'un séminaire en ligne, selon un communiqué de BP transmis mercredi à l'AFP.
"Que vous soyez un serveur de cafés en Nouvelle-Zélande, un ingénieur en forage en Azerbaïdjan, un employé dans l'extraction en Afrique du Sud ou un analyste en Inde, plus de 60'000 personnes dans 66 pays recevront une part de l'avenir de BP", s'enthousiasme M. Looney.
BP assure qu'il s'agit d'associer son personnel au "succès" de BP au moment où il tente de se transformer pour accompagner la transition énergétique et être moins dépendant des hydrocarbures.
Il va multiplier par 10 ses investissements dans les énergies à faibles émissions carbone d'ici 2030, avec l'accent mis sur l'éolien.
En revanche, le versement d'actions ne concernera pas M. Looney ni le directeur financier Murray Auchincloss.
L'attribution ne sera pas la même selon le degré de responsabilités dans l'entreprise.
Le groupe précise, sans dire comment, qu'il compte compenser l'effet de dilution pour les actionnaires existants et dont le poids dans le capital devrait s'effriter.
BP indique que ce plan n'aura pas d'impact financier majeur, notamment sur la réduction de sa dette.
Il rappelle en outre qu'il est en avance dans l'exécution de son programme d'économies de 2,5 milliards de dollars sur l'année, qui passe par la suppression de 10'000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs.
Le groupe a payé un très lourd tribut à la crise sanitaire qui a fait chuter la demande de pétrole à travers le monde.
BP a subi une perte nette abyssale de 20,3 milliards de dollars en 2020, mais s'attend à une reprise en 2021 grâce à la meilleure tenue des cours du brut qui sont revenus à 60 dollars et ont effacé leur effondrement causé par la pandémie.
La crise sanitaire l'avait contraint par ailleurs de réduire son dividende pour la première fois depuis la marée noire de 2010 consécutive à l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique.
(c) AFP