Presque remis de la pandémie, le brut repasse au-dessus des 60 dollars
"Nous pouvons considérer que le marché mondial du pétrole est aujourd'hui complètement revenu à la normale, du moins en ce qui concerne les prix", salue Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.
Aux alentours de 05H25 GMT (06H25 HEC), le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord a fait une première brève incursion au-dessus des 60 dollars le baril, avant de battre en retraite puis de s'y installer de nouveau depuis 07H45 (08H45 HEC).
En avril, le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. est même tombé à 15,98 dollars le baril, un prix plus vu depuis plus de vingt ans, quand son équivalent américain le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. cotait un prix négatif, une première.
C'est d'abord l'intervention des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) menée de façon conjointe avec leurs alliés de l'OPEP+, qui a permis de sortir les cours du brut de l'abîme.
Le cartel retranche encore aujourd'hui plus de 7 millions de barils par jour dans son volume de production pour l'adapter à une demande en berne du fait des mesures de confinement et de restrictions des déplacements, notamment routiers et aériens.
Vaccins à la rescousse
Ce sont ensuite les premières annonces sur les vaccins contre le Covid-19 en novembre par Pfizer et Biontech rapidement suivis par d'autres laboratoires qui ont accéléré la convalescence des prix.
Les acteurs du marché confiants dans la hausse des cours font également le pari que le nouveau président américain Joe Biden, entré en fonction le 20 janvier, parviendra à faire adopter son plan de relance massif de 1.900 milliards de dollars, qui devrait doper la demande du premier consommateur mondial de pétrole.
Au-delà des États-Unis, les perspectives pour la reprise de la demande au niveau mondial en 2021 sont plutôt bonnes, qu'elles émanent de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE) ou de l'OPEP lui-même.
Dans son dernier rapport mensuel, l'AIE table sur un rebond de 5,5 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) en 2021 à 96,6 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains., après une chute de 8,8 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. l'an dernier.
Plusieurs observateurs et acteurs du marché considèrent néanmoins que les prix du brut ne sont pas encore sortis des ronces, certains comme le géant pétrolier BP ayant déjà abandonné l'idée que la demande reviendra même un jour à son niveau de 2019.
La circulation toujours active du Covid-19 malgré le début des campagnes de vaccination, l'apparition de variants et la situation économique des entreprises et des ménages à l'hypothétique sortie de crise sont autant d'épées de Damoclès sur la consommation d'or noir.
L'offre n'est pas en reste, puisque celle des États-Unis, qui ne participent pas à la politique coordonnée des membres de l'OPEP+, est toujours élevée, quand celle de l'Iran repart et pourrait noyer le marché dans un flot de barils qu'il ne serait pas en mesure d'écouler.
Des raisons qui ne freinent guère pour le moment la montée du Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole., même si ce dernier est encore loin de son maximum de l'année dernière, à 71,75 dollars le 8 janvier, et encore plus loin des sommets atteints avant la crise financière de 2008, lorsqu'ils dépassait allègrement les 145 dollars.
(c) AFP