BP vend 20% d'un champ gazier à Oman pour 2,6 milliards de dollars
"C'est un pas important dans notre programme de cessions", a commenté BP dans un communiqué, ajoutant que le groupe gardait une part de 40% du Bloc 61 et le contrôle des opérations d'extraction.
Le Bloc 61 est l'un des plus importants projets gaziers au Moyen-Orient avec une première phase, Khazzan, dont la production a démarré en 2017, et la seconde, Ghazeer, l'an dernier.
Outre BP et PTTEP, compagnie nationale thaïlandaise d'hydrocarbures, la société énergétique d'Oman OQ gardera 30% du Bloc 61 et le malaisien Petronas 10%, d'après le communiqué.
Les deux premiers gisements exploités sur le Bloc 61, qui couvre 3.950 km2 au total, représentent une production quotidienne de 1,5 milliard de pieds cubiques (42 millions de mètres cubes). Ce gaz est utilisé principalement pour la consommation intérieure d'Oman.
BP vise 25 milliards de dollars de cessions d'ici 2025, et vient notamment de finaliser fin 2020 la vente pour 5 milliards de dollars de ses activités pétro-chimiques au britannique Ineos.
Ses pertes depuis le début de l'année s'établissaient à 21,7 milliards de dollars fin septembre dans la foulée de la pandémie, qui a entraîné un effondrement des transports et de l'économie, et par ricochet de la consommation d'hydrocarbures.
Face à la crise, BP a mis en place un programme d'économies de 2,5 milliards de dollars d'ici 2021, ce qui passe par la suppression de 10.000 emplois dans le monde, soit 15% de ses effectifs. La majorité des suppressions de postes devaient avoir été réalisées d'ici la fin de 2020.
Face à l'urgence climatique et à une pression de plus en plus grande de la société et d'investisseurs, BP mène une vaste restructuration avec pour objectif d'être un groupe énergétique et non plus seulement pétrolier.
Le groupe a déjà annoncé vouloir multiplier par 10 ses investissements dans l'énergie à faible émission carbone d'ici 2030, pour atteindre 5 milliards de dollars par an, notamment dans les renouvelables.
Dans le même temps, il veut réduire la voilure dans l'exploration d'énergies fossiles afin de respecter ses engagements de devenir neutre en carbone d'ici 2050 et en voulant être rentable avec un prix du pétrole à 40 dollars.
(c) AFP