Le pétrole a repris de l'élan avec la perspective d'un stimulus américain
Les investisseurs ont aussi été rassurés par le dernier rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui estime que la demande va repartir en 2021, bien que moins que prévu.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 2,10% ou 1,15 dollar par rapport à la clôture de la veille, à 55,90 dollars.
La trajectoire des cours du brut, timidement à la hausse en début de séance, s'est accélérée lorsque Janet Yellen, la future secrétaire au Trésor, nommée par Joe Biden, a vigoureusement plaidé devant une commission du Congrès pour l'augmentation des dépenses d'aide à l'économie, remettant à plus tard la gestion du déficit.
Il faut "voir grand", a argumenté Mme Yellen lors de son grand oral devant des sénateurs américains. "La pandémie a dévasté" l'économie américaine, a-t-elle rappelé. "Les dommages sont énormes (...), notre réponse doit l'être également".
Un dollar en repli par rapport à un panier d'autres grandes monnaies et à l'euro (-0,37% à 20H00 GMT) a aussi été favorable aux échanges de matières premières.
Le rapport de l'AIE rendu public mardi a par ailleurs fait état de commentaires plutôt optimistes pour la solidité de la reprise de la demande d'or noir, mais révise légèrement son volume à la baisse, de 0,6 million de barils par jour pour le premier trimestre et de quelque 0,3 million pour l'ensemble de l'année.
Le rapport hebdomadaire sur les stocks pétroliers américains ne sera publié que vendredi 22 à 16H00 GMT, au lieu du mercredi habituel, en raison des cérémonies d'inauguration du président Joe Biden.
"Il faudra plus de temps pour que la demande pétrolière se reprenne pleinement car les nouveaux confinements dans un certain nombre de pays pèsent sur les ventes de carburants", a noté l'AIE.
"Il n'est pas surprenant, au vu des commentaires de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) la semaine dernière, que l'AIE ait réduit ses prévisions concernant la demande de pétrole en 2021", a réagi Stephen Innes, d'Axi.
Les membres du cartel et leurs alliés ont opté en début d'année pour la prudence face à la circulation toujours active du Covid-19 et malgré le début des campagnes de vaccination à travers le monde.
Les cours des deux contrats de référence du brut restent néanmoins à un niveau relativement élevé, non loin de leurs derniers plus hauts depuis la fin du mois de février 2020 touchés mercredi dernier, à respectivement 57,42 dollars et 53,93 dollars le baril.
(c) AFP