Le pétrole au plus haut en 10 mois, avant le Covid-19
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mars a bondi de 2,96% soit 1,61 dollar à 55,99 dollars par rapport à la clôture de la veille, un plus haut depuis fin février, avant que la pandémie de Covid-19 se répande.
Le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de février a grimpé de son côté de 2,77% soit +1,41 dollar, à 52,24 dollars, un sommet depuis le 24 février.
La mauvaise nouvelle économique est venue du marché de l'emploi américain qui en décembre a détruit 140.000 emplois, un chiffre inattendu pour les analystes, mais les opérateurs ont ignoré cette dégradation du marché du travail.
"Le soutien des cours vient toujours des coupes de production initiées de façon surprise par l'Arabie saoudite cette semaine", a poursuivi Matt Smith, ajoutant que l'Arabie saoudite "donnait désormais le ton pour la trajectoire recherchée pour cette année, c'est-à-dire une hausse des prix".
La décision de l'Arabie saoudite de réduire unilatéralement sa production d'un million de barils par jour supplémentaires "continue de soutenir le mouvement haussier, tandis que le déploiement des vaccins rassure sur les perspectives de la demande à venir", a également estimé Neil Wilson, analyste de Markets.com.
A l'issue du premier sommet de l'année des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs partenaires mardi, le chef de file saoudien a annoncé une coupe volontaire, hors de l'accord en vigueur, d'un million de barils par jour en février et mars.
Pour Matt Smith, "le marché du pétrole essaye de rattraper les autres marchés", alors que les matières premières et surtout Wall Street ont le vent en poupe.
"Il y a beaucoup de liquidités, une vigilance sur l'inflation et de la spéculation", a ajouté l'analyste qui affirme assister à "un large volume de liquidités affluer sur les matières premières pour se prémunir contre l'inflation".
Le salaire horaire aux États-Unis a fait un bond inattendu en décembre de 0,8%, selon les chiffres du ministère du Travail.
La victoire des démocrates mercredi à deux élections partielles en Géorgie (sud), accordant ainsi le contrôle du Sénat américain au président élu Joe Biden, était également de nature à soutenir les cours du brut. Les investisseurs s'attendent à davantage de soutien budgétaire à la première économie mondiale.
(c) AFP