Le brut repart à la hausse, les marchés scrutent toujours la Grèce
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 112,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 50 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, gagnait 83 cents à 94,09 dollars.
Il regagnait du terrain, après être descendu la veille à son plus bas niveau depuis fin février.
Bien que la perspective du déblocage d'une nouvelle aide européenne à la Grèce, rassérénait quelque peu les opérateurs, "le marché du pétrole devrait rester nerveux à mesure que l'épreuve de force au Parlement (grec) approche", observait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB.
Les ministres des Finances de la zone euro ont décidé de se retrouver le 3 juillet pour établir les grandes lignes d'un nouveau plan de soutien financier à Athènes.
Alors qu'une nouvelle aide européenne est conditionnée à l'adoption de ces mesures, le gouvernement grec, aux prises avec un fort mouvement de contestation populaire, reste dans une position politique fragile, devant faire face mardi à un vote de confiance au Parlement.
"Il est sûr qu'un résultat négatif sur le vote de confiance provoquerait une onde de choc pour les marchés", mais "un résultat favorable, qui reste le scénario le plus attendu, devrait conforter la confiance des investisseurs", commentait M. Petersson.
Les cours du pétrole bénéficiaient mardi du sensible repli du dollar esquissé depuis lundi face à un euro revigoré par le regain de confiance des investisseurs sur la Grèce.
Les prix du pétrole étant libellés en dollar, une baisse du billet vert rend le baril plus attractif pour les investisseurs détenant d'autres devises, et stimule la demande.
L'optimisme des investisseurs était cependant entamé par la publication du baromètre Zew, indicateur de la confiance des milieux financiers allemands, qui a chuté plus fort que prévu en juin, témoignant de craintes sur un ralentissement économique du pays.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de s'interroger sur la vigueur de la reprise aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, après une longue série d'indicateurs macroéconomiques décevants.
Dans ce contexte, les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur l'état des réserves américaines, baromètre de la demande américaine, seront particulièrement surveillés mercredi.