Le pétrole reprend son souffle après ses sommets de la veille
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en février a conclu en baisse de 0,55% (ou -28 cents) à 49,97 dollars. La veille, il avait terminé au-dessus de la barre des 50 dollars pour la première fois depuis début mars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de janvier a terminé en repli de 0,44% (ou -21 cents) à 46,57 dollars après un gain de 2,76% la veille.
"L'optimisme sur les vaccins qui s'est emparé du marché depuis quelques semaines semble se poursuivre en raison des approbations successives et du déploiement plus rapide que prévu des premières campagnes (de vaccination) dans les marchés clés" pour la consommation de pétrole, a estimé Paola Rodriguez-Masiu, analyste de Rystad.
Le Royaume-Uni a lancé la sienne mardi, une première dans un pays occidental, et les investisseurs attendent désormais que d'autres prennent la suite à travers le monde afin de mettre fin aux restrictions de déplacements et de faire repartir la demande de brut.
Outre-Atlantique, un comité d'experts indépendants a voté jeudi pour recommander à l'Agence américaine des médicaments (FDA) d'autoriser aux États-Unis un premier vaccin contre le Covid-19, développé par le duo Pfizer/BioNTech. Le feu vert devrait suivre dans les prochains jours.
"Avant même leur application à grande échelle, les vaccins semblent déjà provoquer des effets secondaires sur le marché: une myopie aiguë", a ironisé Mme Rodriguez-Masiu.
La reprise de la demande de pétrole brut reste en effet balbutiante, en témoigne la hausse importante des stocks de brut aux États-Unis la semaine passée.
"On dirait que l'optimisme sur les marchés financiers, la faiblesse persistante du dollar et la bonne discipline de production de l'OPEP+ pèsent plus aux yeux des marchés que les restrictions de la mobilité et des échanges ainsi que la montée des stocks", a affirmé Eugen Weinberg de Commerzbank. Il se dit "sceptique" et prévoit "une correction des prix au premier trimestre" de l'an prochain.
(c) AFP