Le pétrole en hausse avec l'espoir d'un vaccin et avant les stocks américains
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en janvier a gagné 0,43% soit 19 cents, à 43,80 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour décembre a progressé de 0,21% ou 9 cents, à 41,45 dollars.
Après avoir gagné pas loin de 10 dollars depuis le début du mois, les deux cours de référence s'approchent de leurs précédents sommets de la fin de l'été.
Premier des facteurs haussiers selon les analystes, le marché du brut continue de saluer l'efficacité à 90% du futur vaccin développé par le vaccin de Pfizer/BioNTech.
"L'euphorie des vaccins est généralisée et les investisseurs ignorent les autres fondamentaux à court terme, achetant sur le battage médiatique autour de la lutte contre le Covid-19", notait Bjornar Tonhaugen de Rystad Energy soulignant que "l'enthousiasme poussait les prix à leur plus haut niveau en 10 semaines".
Les investisseurs "estiment dorénavant que le Covid-19 n'affectera pas la demande mondiale de pétrole à long terme et cela se reflète dans les prix ces derniers jours", a jugé Carlo Alberto de Casa, analyste d'Activtrades.
Car les nuages ne se sont pas dissipés au-dessus des marchés du brut: hausse à court terme de la production libyenne, éventuellement à moyen terme de celle en Iran après l'élection de Joe Biden aux États-Unis, réaction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) toujours pas actée.
Sans compter que côté demande, le vaccin prometteur contre le Covid-19 ne devrait pas être disponible tout de suite.
L'optimisme était également alimenté par les données publiées mardi par l'American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis.
Celle-ci a estimé que les stocks de brut avaient baissé de 5,1 millions de barils la semaine passée dans le pays, un signal positif pour la demande d'or noir.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), aux estimations jugées plus fiables, publiera ses chiffres jeudi en début de séance américaine. Selon la médiane d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg, la baisse devrait être plus mesurée, de l'ordre de 1,9 million de barils.
(c) AFP