ExxonMobil prépare des suppressions de poste en Amérique du Nord (PDG)
Le groupe, comme l'ensemble du secteur pétrolier, a été touché de plein fouet par la chute de la demande en énergie quand la pandémie a commencé à se propager dans le monde, a justifié Darren Woods dans une lettre adressée mercredi soir aux employés.
En avril, la demande en brut a reculé d'environ 20%. L'industrie automobile s'est figée avec la fermeture temporaire des usines, faisant plonger les ventes de produits chimiques et de lubrifiants. Et la chute du transport aérien a fait reculer la demande en kérosène.
"J'aimerais vous dire que cela suffit, mais ce n'est pas le cas", écrit le PDG dans sa lettre.
ExxonMobil a engagé début septembre un programme de départs volontaires en Australie et a annoncé début octobre la suppression de 1.600 postes d'ici fin 2021 en Europe.
"Nous nous apprêtons à finir très bientôt l'évaluation aux États-Unis, au Canada et dans d'autres régions du monde", indique M. Woods.
Le patron du groupe pétrolier se veut toutefois optimiste pour la suite.
"Mais en examinant de près les faits et les diverses évaluations d'experts, nous en concluons que les besoins de la société entraîneront une plus grande consommation d'énergie dans les années à venir - et un besoin continu pour les produits que nous proposons", ajoute-t-il.
Les investisseurs n'en sont pas si sûrs: ExxonMobil, avec ses nombreux gisements pétroliers et stations-essence déployés à travers le monde, vaut désormais moins à Wall Street que NextEra Energy, un groupe misant sur le solaire et l'éolien aux États-Unis et au Canada.
(c) AFP