Fort rebond du pétrole après des données encourageantes en Chine
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé la séance en hausse de 1,75% ou 73 cents, à 42,45 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour novembre a rebondi de 1,95% ou 77 cents, à 40,20 dollars.
Mais "les dernières données commerciales de la Chine pour le mois de septembre" publiées mardi sont favorables pour la demande d'or noir, a souligné Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Les importations du pays ont signé le mois dernier leur plus forte progression depuis décembre 2019, avant que le Covid-19 ne soit détecté pour la première fois dans la ville de Wuhan (centre), selon les chiffres des Douanes.
"L'optimisme est stimulé par les données douanières de la Chine qui montrent que ses importations mensuelles de brut ont augmenté de 2,1% en septembre, déjouant ainsi les attentes des analystes", a précisé Bjornar Tonhaugen, de Rystad.
Cependant, certains analystes accueillaient d'un mauvais oeil les dernières prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dont le rapport annuel a été rendu public mardi.
Pour Phil Flynn de Price Futures Group, "les prix de l'énergie résistent plutôt bien alors que l'AIE nous dit que les meilleurs jours de la demande sont derrière nous".
"Le plus grand gisement de pétrole de la Libye va inonder le monde de pétrole, et malgré tout, les cours montent (...). Peut-être est-ce parce que les marchés digèrent l'impact réel du pétrole libyen, ou peut-être est-ce parce que les importations chinoises de pétrole continuent de bouillonner", a diagnostiqué cet analyste.
D'autres pointaient le risque d'une augmentation de l'offre d'or noir à moyen terme, malvenue pour les prix dans un marché déjà excédentaire, ainsi que les craintes liées à une victoire du candidat démocrate Joe Biden à l'élection présidentielle américaine.
Ce dernier pourrait décider d'assouplir les sanctions contre l'Iran, un producteur clé membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) aujourd'hui exclu du marché.
(c) AFP