Le pétrole baisse après des stocks en hausse et la confusion sur le stimulus américain
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé la séance à 41,99 dollars contre 42,65 dollars, en repli de 1,54% (-66 cents) par rapport à la clôture de mardi.
Le rapport hebdomadaire de l'Agence d'information sur l'Energie (EIA) publié mercredi a révélé une hausse surprise des réserves américaines de brut (+500.000 barils au 2 octobre), liée à un progrès de la production face à une demande toujours faible.
Si c'est encourageant pour les capacités de l'industrie pétrolière, ça l'est moins pour les perspectives des cours de l'or noir.
"Le rapport de l'EIA a montré que la production était revenue à la barre des 11 millions de barils par jour, ce qui était une vraie surprise, à laquelle il faut ajouter une hausse des importations et une baisse des exportations. Tout cela sont des facteurs baissiers pour les cours", a expliqué Bill O'Grady de Confluence Investment.
Pour Bart Melek de TD Securities, "la demande continue à inquiéter le marché".
Le président américain Donald Trump a sonné brutalement mardi la fin des négociations avec les démocrates sur un plan d'aide à l'économie américaine, ce qui a fait plonger les cours du brut après la clôture, de même que Wall Street.
Plus tard, devant le tollé, il a affirmé demander désormais des mesures ciblées ce qui a redonné des couleurs au marché des actions à Wall Street mais n'a pas convaincu celui de l'or noir.
"Je crois que Wall Street est un peu plus optimiste qu'elle ne devrait l'être sur ces petits morceaux de stimulus envisagés pour les compagnies aériennes ou pour l'emploi qui auront du mal à passer au Congrès", affirme Bill O'Grady.
Pour Bjornar Tonhaugen, de Rystad Energy, le marché a dû "digérer les contorsions de la Maison Blanche" tandis que la hausse des stocks de brut "est préoccupante, surtout à un moment où la production libyenne est revenue, atteignant déjà près de 300.000 b/j".
(c) AFP