Paris: Moins de produits pétroliers, davantage de renouvelables: le PDG de Total, Patrick Pouyanné, veut que le géant français vive "une décennie de transformation" et devienne "un groupe multi-énergies".
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Nous voulons transformer Total pour répondre à un double défi (...) plus d'énergie et moins de carbone", a déclaré M. Pouyanné, lors d'une journée investisseurs, en rappelant l'engagement du groupe, annoncé en mai, de viser la neutralité carbone en 2050.
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Les énergies renouvelables et l'électricité bénéficieront des liquidités générées par les activités pétrole et gaz", a expliqué M. Pouyanné, en présentant le profil de la future "
grande compagnie d'énergie". "
La durabilité sera une clé du succès à long terme", a-t-il assuré.
M. Pouyanné a indiqué que la production globale d'énergie du groupe progresserait d'un tiers dans les 10 ans. Exprimée en barils équivalent pétrole par jour, elle passera de 3 à 4 millions.
La croissance devrait venir pour moitié du gaz naturel liquéfié (GNL) et pour moitié de l'électricité, principalement à base de renouvelables.
Les investissements dans les renouvelables et l'électricité progresseront de 2 à 3 milliards de dollars par an, représentant plus de
20% des investissements du groupe.
Parallèlement d'ici à 2030, les ventes de produits pétroliers diminueront de
30%. A cette échéance, les ventes se décomposeront en
30% de produits pétroliers,
5% de biocarburants,
50% de gaz et
15% d'électricité, essentiellement renouvelable.
Dans l'électricité,
Total vise 9 millions de clients en 2025, une production de 50 TWh et des ventes de 80 TWh.
Plus spécifiquement dans les renouvelables,
Total a augmenté son objectif à 35 GW de capacité en 2025, puis une croissance de 10 GW par an. La rentabilité visée est d'au moins
10%.
Dans le GNL, où
Total est numéro 2 mondial, le groupe mise sur sa filière intégrée, et vise un doublement de ses ventes entre 2020 et 2030. "
Le gaz est au coeur de notre ambition", a déclaré M. Pouyanné.
Dans le secteur pétrolier, le groupe va "
privilégier la valeur sur le volume" avec un accent mis sur les projets à bas coûts, ayant une rentabilité supérieure à
15% pour un baril à
50 dollars.
M. Pouyanné estime que la
demande de pétrole devrait plafonner vers 2030 et décliner ensuite. La transformation engagée va de pair avec la discipline financière, dans une période qui reste incertaine, a-t-il souligné.
Il prévoit en outre des investissements limités à moins de 12 milliards de dollars en 2021, contre moins de 14 milliards cette année. Il se situeront ensuite dans une fourchette de 13 à 16 milliards en 2022-25.
Les réductions de coûts seront augmentées à 2 milliards de dollars d'ici 2023 (contre 1 milliard en 2020).
Le PDG de
Total a enfin insisté sur le maintien du dividende, pour un
prix du baril de pétrole brut à
40 dollars.
(c) AFPCommenter Total: moins de produits pétroliers, davantage de renouvelables dans l'avenir
Communauté prix du baril
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