Le pétrole à peine à l'équilibre, face à une demande déprimée par le Covid-19
Le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour novembre a terminé en très légère baisse de 0,14% à 40,25 dollars (-6 cents) par rapport à la clôture de jeudi.
Celui de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre a conclu en très légère baisse de 0,04% à 41,92 dollars par rapport à la clôture de la veille (-2 cents).
Les acteurs sur les marchés "sont inquiets de deux choses", a expliqué James Williams de WTRG Economics. "Ils sont préoccupés d'abord de savoir si la Libye peut augmenter sa production de plus de 200.000 barils par jour, ce qui serait un risque à la baisse", a-t-il affirmé.
"Et ils sont aussi généralement inquiets de l'état de l'économie mondiale avec le Covid-19 et plus particulièrement les mesures de restriction en Europe", a-t-il ajouté.
D'une façon générale, le marché reste préoccupé par "le fort niveau des stocks". "Même s'ils ont baissé, il y a encore bien plus de réserves de pétrole que la normale alors que la demande est moindre", a souligné cet analyste qui était aussi attentif à l'évolution économique de l'Inde, grand importateur de pétrole, dont la demande va être "incertaine".
"Le pétrole est à nouveau sous pression", a constaté pour sa part Craig Erlam, analyste de Oanda, alors que les contaminations par le nouveau coronavirus ont poursuivi leur accélération en Europe au cours des sept derniers jours et que la tendance se détériore aux États-Unis.
Les investisseurs ont les yeux rivés aussi sur la Libye, qui reprend ses exportations au moment où le marché est déjà excédentaire.
La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) prévoit une hausse progressive de la production au cours des semaines prochaines, quelques jours après l'annonce par l'homme fort de l'est du pays, Khalifa Haftar, de la levée d'un blocus de huit mois imposé par ses forces sur les sites pétroliers.
Le pays, qui dispose des réserves pétrolières les plus abondantes d'Afrique, est déchiré par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et le maréchal Haftar, qui règne sur l'est et une partie du sud.
(c) AFP