A la raffinerie de Grandpuits, la CGT appelle à la grève le 6 octobre
"Le combat ne va pas être facile, il faut imposer un rapport de force avec le groupe Total et on aura besoin de vous, sinon tout est perdu d'avance", a lancé Adrien Cornet, délégué CGT à la raffinerie, devant une centaine de salariés sur un des parkings du site de Grandpuits.
Pour Olivier Ducreux, délégué CFDT, présent également à l'assemblée générale, "le compte n'y est pas car beaucoup de secteurs vont pâtir de cette reconversion comme la sécurité ou les laboratoires", a-t-il déclaré.
Jeudi, Total a annoncé que "fin 2023, il n'y aura plus une goutte de pétrole sur ce site", assurant que cette reconversion n'entrainerait aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d'autres sites.
Grâce à un budget de 500 millions d'euros, le redéploiement s'articulera autour de quatre nouvelles activités industrielles: la production de biocarburants majoritairement destinés au secteur aérien, la production de bio plastiques, le recyclage de plastiques, l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques.
Seront maintenus 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville (Yvelines). Quinze emplois doivent être créés sur le site de Grandpuits dans une unité d'emballage en aval.
"Si on compte l'ensemble des postes Total, dont les contractuels absents de l'organigramme, nous sommes à 209 suppressions d'emplois chez Total", sans compter "500 emplois sous-traitants", indique pour sa part la CGT.