L'Opep+ sermonne ses mauvais élèves et envisage une réponse plus poussée
"La conformité pleine et entière n'est pas un acte de charité, elle fait partie intégrante de notre effort collectif", a d'abord insisté Abdel Aziz ben Salmane dans une allocution retransmise en direct sur Youtube, en amont d'une réunion mensuelle du cartel et de ses alliés.
Deux mauvais élèves, le Nigeria et l'Irak, sont régulièrement dans le collimateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et accusés de dépasser le niveau de production qui leur est assigné.
Un communiqué publié dans le même temps sur le site de l'organisation reprend cette formule, expliquant que ce possible durcissement est une conséquence du "contexte actuel", marqué par une reprise économique poussive et une augmentation du nombre de cas de Covid-19 dans certains pays.
Les treize membres de l'OPEP et leurs dix alliés, dont la Russie, se retrouvent tous les mois pour évaluer les effets sur le marché des coupes de production qu'ils s'imposent en réponse à la chute de la demande et des prix provoquée par la pandémie.
Les producteurs avaient décidé en avril de réduire leur production conjointe de 9,7 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) aux mois de mai et juin, puis d'alléger progressivement ces coupes drastiques: depuis le 1er août, les membres de l'OPEP+ sont censés diminuer leur production à 7,7 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires), puis à 5,8 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. de janvier 2021 à avril 2022, voire au-delà.
Les ministres ont par ailleurs étendu à fin décembre la période de compensation ouverte aux pays ayant dépassé leurs quotas de production, une "mesure essentielle pour les efforts de rééquilibrage en cours et pour contribuer à la stabilité à long terme du marché pétrolier", précise le communiqué.
(c) AFP