Le pétrole termine en légère baisse, plombé par les craintes sur la demande
Le baril de pétrole américain (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en octobre a conclu en modeste baisse de 7 cents ou -0,2% à 37,26 dollars contre 37,33 dollars vendredi, toujours sous la barre des 40 dollars depuis dix jours.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en novembre, coté à Londres, a fini à 39,61 dollars lundi contre 39,83 dollars vendredi, en baisse de 22 cents (-0,55%).
"L'avenir devient plus incertain qu'avant", a commenté Tamas Varga, analyste pour PVM.
"Les taux d'infection sont à nouveau en hausse, des mesures de confinement localisées introduites dans un nombre grandissant de pays entravent la croissance économique et le nombre de chômeurs ne parvient pas à diminuer de manière significative", a-t-il détaillé.
Aux États-Unis, alors que les raffineries du sud du pays ont "à peine eu le temps de se redresser après le passage de l'ouragan Laura, elles vont à nouveau souffrir de l'ouragan Sally" qui menace les côtes américaines à l'embouchure du Mississippi, a relevé Phil Flynn de Price Futures Group.
Selon le Centre national des ouragans, "le lent déplacement de Sally pose un risque significatif d'inondations soudaines dans le sud-est de la Louisiane, le sud du Mississippi et de l'Alabama", où sont situées de nombreuses raffineries.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie, sont engagés dans des efforts inédits pour limiter leur production et tenter de faire remonter les prix. Avec une réussite en demi-teinte pour l'instant.
La publication lundi du rapport annuel du géant pétrolier BP sur la demande de pétrole dans le monde n'a rien fait non plus pour redynamiser les cours de l'or noir: ce bilan estime que la consommation mondiale pourrait avoir déjà atteint son pic et ne plus cesser de décliner en raison des conséquences de la pandémie et de la transition énergétique.
Pour BP, la demande pour le secteur des transports en particulier est vouée à reculer, en raison de la baisse du nombre de déplacements à court terme à cause de la pandémie et de l'essor des véhicules électriques sur le long terme.
(c) AFP