Accord Opep+ inchangé, les ministres insistent sur le respect des coupes
Selon le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak, les obligations de baisse de la production dans le cadre de l'OPEP+, qui réunit les treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix pays producteurs alliés, ont été remplies à 95% en juillet.
Ce chiffre monte à 97% en incluant le Mexique, précise un communiqué du cartel publié peu après la réunion, une "performance significative en matière de conformité pour l'ensemble du groupe."
Deux mauvais élèves, le Nigeria et l'Irak, sont notamment dans le collimateur.
"On ne peut pas s'arrêter là, nous devons assurer le respect absolu de l'accord OPEP+", a demandé M. Novak dans un discours introductif.
En amont des discussions, le ministre saoudien de l'Energie Abdel Aziz ben Salmane avait pour sa part insisté sur les compensations demandées aux retardataires, qu'il espère réalisées "d'ici la fin du mois de septembre".
Cette réunion virtuelle a également permis d'entériner, au moins jusqu'à la prochaine prévue le 17 septembre, la marche des coupes de production que les signataires de l'OPEP+ s'imposent depuis mai en réponse à la chute de la demande provoquée par la pandémie.
Un allègement de cette coupe drastique a été opéré quelques mois plus tard: depuis le 1er août, les membres de l'OPEP+ sont censés diminuer leur production à 7,7 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. dans un premier temps (sans compter les éventuels rattrapages des retardataires) puis à 5,8 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. de janvier 2021 à avril 2022, "et peut-être au-delà", a ouvert le ministre saoudien.
Le groupe de producteurs a par ailleurs "observé certains signes d'amélioration progressive des conditions du marché, notamment la réduction des stocks et de l'écart entre l'offre et la demande mondiale de pétrole", précise le communiqué.
"Néanmoins, le rythme de la reprise semble être plus lent que prévu, avec un risque croissant" d'une deuxième vague de Covid-19, relève-t-il.
A la clôture mercredi, les barils de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. évoluaient aux alentours de 45 dollars et 43 dollars, loin des plus bas de fin avril qui avaient contribué à la mise en place de coupes drastiques par l'OPEP+.
(c) AFP