Le pétrole se replie face aux perspectives d'une demande en berne
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 44,80 dollars à Londres, en recul de 0,4% ou 16 cents par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de septembre a cédé 0,5% ou 23 cents à 42,01 dollars.
Un rapport du gouvernement américain avait en effet indiqué mercredi que les réserves de brut dans le pays avaient fortement baissé pour la troisième semaine de suite aux États-Unis.
Mais, comme le rappelle Paola Rodriguez-Masiu, de Rystad, "les prix ont subi des pertes en raison de l'inquiétude renouvelée (des investisseurs) concernant l'évolution de la demande de pétrole dans le monde", en référence aux données publiées la veille par l'AIE.
L'AIE prévoit que la demande de brut chute cette année à 91,9 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.), soit 140.000 de moins que prévu jusqu'alors, avant de rebondir à 97,1 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. en 2021, soit 240.000 de moins que prévu.
Elle impute ce repli à la faiblesse persistante du secteur des transports, notamment aérien, avec la crise sanitaire.
"D'autres nouvelles pessimistes pourraient être annoncées", a ajouté Mme Rodriguez-Masiu.
"La Chine, qui est restée un moteur pour les marchés pétroliers pendant la pandémie, pourrait bientôt ralentir ses importations car les stocks continuent d'augmenter à des niveaux record. Tout cela alors que la production de l'OPEP est en hausse, les quotas de production étant assouplis", a-t-elle complété.
A cet égard, les discussions commerciales prévues samedi entre la Pékin et Washington pour faire le point sur l'accord signé en janvier ont été repoussées, en plein regain de tensions entre les deux pays, selon des informations de presse publiées vendredi.
(c) AFP