Aramco optimiste sur une reprise de la demande en dépit de la pandémie
Le PDG d'Aramco, Amin Nasser, a indiqué que la demande mondiale s'élève actuellement à environ 90 millions de barils par jour, soit à peine 10 millions de barils de moins qu'avant la pandémie.
"En fin d'année, la demande devrait se situer au niveau de celui des années 1990", a-t-il assuré lors d'une visioconférence de presse sur les résultats d'Aramco annoncés la veille.
"Bien que l'on ne sache pas encore combien de temps l'incertitude actuelle va durer, nous constatons de plus en plus que le pire de la crise pourrait être derrière nous", a déclaré M. Nasser.
"Nous assistons à une reprise partielle du marché de l'énergie au cours du second semestre de 2020, alors que les pays du monde prennent des mesures pour assouplir les restrictions et redémarrer leurs économies".
M. Nasser a décrit la performance du deuxième trimestre d'Aramco comme la pire depuis des générations.
"En raison de la pandémie, le deuxième trimestre s'est avéré être la période la plus difficile depuis des générations, la plupart des industries ayant subi de graves perturbations", a-t-il dit.
Au cours des trois mois précédents le 30 juin, l'entreprise a affiché un bénéfice net de 6,6 milliards de dollars, contre 24,7 millions de dollars pour la même période en 2019.
Le bénéfice net d'Aramco au cours des six premiers mois de l'année a également chuté de 50%, à 23,2 milliards de dollars, contre 46,9 milliards de dollars pour la même période de l'année dernière.
M. Nasser a déclaré que la firme réduira ses investissements dans les années à venir et qu'en 2021, ils seront "nettement inférieures" aux chiffres annoncés précédemment.
Mais il a insisté sur le fait qu'Aramco ira de l'avant avec des plans visant à augmenter sa capacité de production à 13 millions de barils de pétrole par jour contre 12 actuellement.
La production de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a chuté à 7,5 millions de barils par jour contre une production moyenne de 10 millions l'année dernière, après que l'alliance Opec+ a commencé à réduire sa production à un niveau record en mai.
(c) AFP