Shell subit une perte abyssale de 18,1 milliards au 2e trimestre
Le groupe anglo-néerlandais, qui avait dégagé un bénéfice net de 3 milliards de dollars un an plus tôt, explique dans un communiqué avoir passé dans ses comptes trimestriels une charge de 16,8 milliards de dollars, dont il avait déjà dévoilé l'ampleur fin juin.
Shell, comme son concurrent BP, a choisi de passer cette énorme dépréciation sur un seul trimestre pour l'heure, quitte à publier une perte monstre.
Les cours du pétrole se sont effondrés à partir de mars, passant même brièvement en négatif en avril avant de se reprendre pour le reste du deuxième trimestre, pour tourner désormais autour de 40 dollars, un niveau bien inférieur à celui observé l'an passé.
Non seulement la demande est plombée par la crise économique liée à la pandémie, mais l'offre reste abondante malgré les efforts des pays de l'OPEP et de ses alliés comme la Russie de réduire leur production pour soutenir les prix.
Au premier trimestre, Royal Dutch Shell était déjà tombé dans le rouge à cause du plongeon des cours du brut, ce qui l'avait conduit à réduire son dividende pour la première fois depuis les années 1940.
Sur le deuxième trimestre, sa production a reculé de 6% à 3,4 millions de barils équivalent pétrole par jour.
(c) AFP