Le pétrole monte un peu, prudence toujours de mise sur la demande
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 43,28 dollars à Londres, en hausse de 0,3% ou 14 cents par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois d'août a gagné 0,5% ou 22 cents, à 40,81 dollars.
Le marché du pétrole est comme "paralysé", estime Tamas Varga, analyste de PVM, évoquant la fourchette restreinte dans laquelle évoluent les cours de référence depuis plusieurs séances, comme "si les investisseurs financiers étaient partis en vacances".
Après la décision de l'Opep+ la semaine passée, les acteurs de marché "ne disposent plus que de deux types d'information", a résumé Bjørnar Tonhaugen, de Rystad Energy.
Il s'agit "du niveau hebdomadaire des stocks de pétrole (aux États-Unis, ndlr) et de l'évolution de la pandémie de Covid-19, cette dernière étant en corrélation directe avec la demande à venir en pétrole", a-t-il ajouté.
La pandémie continue de s'étendre et a fait plus de 606.000 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP lundi à 11H00 GMT.
Les États-Unis sont le pays le plus lourdement touché et ont enregistré plus de 60.000 cas de Covid-19 quotidiens au cours des six derniers jours, selon l'université américaine Johns Hopkins.
Côté offre, une partie des incertitudes qui planaient en début de semaine dernière a été levée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, qui ont décidé mercredi de maintenir la marche de l'allègement de leurs coupes volontaires de production de brut.
Elles passeront de 9,6 millions de barils par jour (mbj) actuellement "à un total de 8,1 à 8,2 mbj en août" selon les calculs du ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, qui correspondent aux 7,7 mbj inscrits dans le calendrier initial auxquels s'ajoutent les compensations espérées des pays n'ayant pas respecté leurs quotas.
Sur ce dernier point, "la discipline observée par les signataires de l'accord semble convaincre le marché", a indiqué Eugen Weinberg, de Commerzbank.
(c) Afp