La production de l'Opep plus bas depuis vingt ans en juin
Le surengagement de l'Arabie saoudite et d'autres a plus que compensé l'incapacité de l'Irak et du Nigeria à respecter leurs propres objectifs de réduction de la production.
En avril, les pays de l'Opep et leurs alliés de l'Opep+ se sont mis d'accord pour une réduction historique de leur production afin de soutenir les cours du brut, en chute libre du fait de l'épidémie de coronavirus.
"La consommation devrait accélérer au second semestre et il existe un consensus général autour du fait que les pays de l'Opep+ se montreront à la hauteur des attentes et parviendront à un respect élevé (de leurs engagements de réduction de la production) en juin et en juillet", commente Tamas Varga, du courtier spécialisé dans le pétrole PVM.
L'accord conclu en avril engage l'Opep, la Russie et d'autres pays producteurs à réduire l'offre de pétrole de 9,7 millions de bpj à compter du 1er mai, soit 10% de la production mondiale.
La part incombant aux seuls pays membres de l'Opep représente un effort de 6,084 millions de bpj en moins par rapport à octobre 2018. En juin, ils ont réduit leur production de 6,523 millions de bpj, soit 107% de leur objectif commun.
Il faut remonter à 2000 pour retrouver une production aussi basse.
Pour l'Arabie saoudite, la production moyenne sur le mois de juin a été de 7,55 millions de bpj, soit près d'un million de moins que le quota fixé par l'Opep+ et au plus bas depuis 2002.
(c) Reuters