Le brut reprend sa baisse à l'ouverture à New York
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 92,66 dollars, en recul de 35 cents par rapport à vendredi.
Il est tombé dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée à 91,14 dollars, son plus bas niveau depuis la fin février.
"C'est toujours la même chose: le marché s'inquiète du ralentissement de l'économie et des difficultés de la Grèce et de l'Europe", a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas, observant "de nombreuses liquidations de positions à la hausse".
"L'inquiétude, c'est que si la Grèce tombe, cela pourrait entraîner d'autres pays dans la zone euro. Toute l'économie de la zone euro pourrait ralentir, alors que c'est une zone importante en termes de demande" de pétrole, a-t-il ajouté.
Les marchés européens ont réagi négativement à la dernière réunion sur la crise grecque, dimanche soir à Luxembourg. Les ministres des Finances de la zone euro ont laissé entrevoir un déblocage "d'ici mi-juillet" d'une nouvelle tranche d'aide, mais l'ont lié "à l'adoption de législations-clés sur la stratégie budgétaire et les privatisations, par le Parlement grec".
Les investisseurs espéraient davantage de progrès, inquiets de voir Athènes, incapable de se financer sur les marchés, se retrouver en situation de défaut de paiement. Cela pourrait avoir des répercussions importantes sur le secteur bancaire de la région, qui détient une partie importante de la dette du pays.
"Même si les fondamentaux du marché du pétrole (le rapport entre l'offre et la demande, ndlr) restent solides, les inquiétudes concernant la dette de la Grèce et leurs répercussions sur les marchés financiers et le marché des changes n'épargnent pas les cours" du brut, ont observé les analystes de Barclays Capital.
"Pour autant, au-delà des mouvements du marché à court terme, la perspective d'une réduction importante de l'offre hors de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et une demande mondiale robuste continuent de pointer vers une probable accentuation du déséquilibre entre offre et demande au troisième trimestre, ont-ils prévenu.