Les cours du pétrole en hausse, portés par l'accord Opep+
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a fini à 41,18 dollars à Londres, en hausse de 0,9% ou 38 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet a gagné 2% ou 75 cents, à 38,94 dollars.
"Les principaux producteurs de pétrole espèrent que la baisse de leur production va aider à la remontée de prix, de même que le renforcement de la demande avec le retour à la normale de l'économie permis par le déconfinement", notent les analystes de TD Securities.
Plusieurs observateurs ont toutefois mis en garde face à un optimisme trop précoce, rappelant que les cours avaient baissé lundi et qu'ils ont évolué en territoire négatif une bonne partie de la séance de mardi avant un rebond peu avant la clôture.
"Plusieurs raisons expliquent l'accueil mitigé par le marché" de cet accord représentant pourtant "les coupes de production les plus importantes de l'histoire" a avancé Tamas Varga, analyste de PVM.
D'abord, la durée d'un mois supplémentaire "pourrait ne pas être suffisante pour réduire de manière significative les stocks de pétrole".
Le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a en effet indiqué lundi lors d'une conférence de presse post réunion de l'OPEP+ que les coupes volontaires consenties par son pays, aux côtés du Koweït et des Emirats arabes unis, n'étaient "que pour un mois" et allaient donc prendre fin.
M. Varga ajoute que le marché "a toujours des réserves quant au strict respect des règles" par les pays membres de l'accord, dont certains comme l'Irak et le Nigeria dépassent leurs quotas de production.
L'accord trouvé samedi stipule que ces pays devront non seulement s'y conformer mais limiter d'autant leurs productions entre juillet et septembre.
(c) AFP