Le marché du pétrole digère l'accord de l'Opep+
A Londres le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août a reculé de 1,50 dollar, ou 3,5%, pour finir à 40,80 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet a lâché 1,36 dollar, ou 3,4%, pour clôturer à 38,19 dollars. La référence américaine a pourtant franchi en cours de séance asiatique la barre des 40 dollars, une première depuis le 6 mars.
Face à la chute brutale de la demande et des prix du brut, les membres du cartel et leurs partenaires s'étaient engagés le 12 avril à une réduction historique de leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) pour les mois de mai et de juin, qui devait passer à 7,7 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. à compter du 1er juillet.
Elle sera finalement de 9,6 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. pour le mois de juillet, la légère différence s'expliquant par la position du Mexique qui refuse de se plier à l'effort du groupe.
"Près de 9 millions de barils par jour ont été retirés du marché, c'est un chiffre très élevé", a souligné le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.
"Nous suivons attentivement la situation avec le rétablissement de la demande du transport aérien et de l'automobile. La situation qui va se développer en juillet-août en dépendra en grande partie", a-t-il ajouté.
"ce que les courtiers n'attendaient pas en revanche est le fait que l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït décident d'arrêter en juillet les coupes volontaires supplémentaires qu'ils s'étaient imposées en plus des coupes décidées au sein de l'accord OPEP+", a-t-il relevé.
Le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a en effet indiqué lundi lors d'une conférence de presse post réunion de l'OPEP+ que les coupes volontaires consenties par son pays, aux côtés du Koweït et des Emirats arabes unis, n'étaient "que pour un mois" et allaient donc prendre fin.
Par ailleurs, la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a annoncé dimanche la reprise de la production sur l'un des plus importants champs pétroliers de Libye, bloquée depuis janvier par les forces alliées au maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays.
Même si elle a été jugée lundi "bienvenue" par le ministre algérien de l'Energie Mohamed Arkab, qui assure aussi la présidence tournante de l'OPEP, elle "pourrait poser des problèmes considérables aux dirigeants" du cartel, a jugé Helima Croft, de BNP.
(c) AFP