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Le pétrole perd du terrain devant les atermoiements de l'Opep+

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole cédaient du terrain jeudi face aux incertitudes qui entourent les discussions des membres de l'Opep et de leurs alliés, concernant le respect de leur engagement de réduction de la production et la tenue de leur prochain sommet.
Vers 09H40 GMT (11H40 HEC), le baril de BrentBRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 39,29 dollars à Londres, en baisse de 1,26% par rapport à la clôture de mercredi.

La veille, la référence européenne avait franchi la barre des 40 dollars, une première depuis le 6 mars.

A New York, le baril américain de WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le mois de juillet lâchait 1,96%, à 36,56 dollars.

Les "problèmes de conformité (entre les engagements pris par les pays et leur mise en oeuvre, NDLR) compliquent les efforts" des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés "pour conclure une courte prolongation de leur accord", a expliqué Al Stanton, de RBC.

Selon les calculs du cabinet Kpler, le cartel élargi a réduit sa production d'environ 8,6 millions de barils par jour (mbjMBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) en mai, soit moins que les 9,7 millions auxquels il s'était engagé le 12 avril. Parmi les mauvais élèves figurent le Nigeria et l'Irak.

L'Arabie saoudite et la Russie, poids lourds de l'accord, "ne sont pas disposées à prolonger leurs coupes au-delà de juin à moins que ces deux pays ne se conforment aux leurs", a indiqué Jeffrey Halley, de Oanda.


Malgré les fortes pressions, il est "peu probable" que les plus touchés économiquement par la pandémie de Covid-19 et la chute des cours du brut cèdent, a ajouté Paola Rodriguez Masiu, de Rystad Energy. Pour elle, il n'est donc "pas étonnant que le marché tremble".

Autre conséquence, la réunion des membres de l'OPEP et leurs partenaires "n'aura pas lieu aujourd'hui, comme le marché l'avait espéré", a déploré Eugen Weinberg, de Commerzbank, et même la date initiale des 9 et 10 juin "ne semble plus être fixée dans le marbre" selon lui.

Par ailleurs, le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les réserves de pétrole aux États-Unis la semaine dernière, publié mercredi, "vient s'ajouter aux vents contraires", a complété Paola Rodriguez Masiu, car "il suggère que l'assouplissement des mesures de confinement n'a pas l'effet souhaité sur la demande."

La baisse surprise des stocks de brut (-2,1 millions de barils) a en effet été compensée par la hausse de ceux d'essence (+2,8 millions de barils) et l'explosion de ceux de produits distillés (+9,9 millions de barils).

(c) AFP

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