New York: Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis sont repartis à la hausse la semaine dernière, alimentés en partie par les importations en provenance d'Arabie saoudite.
Les réserves de brut ont au total bondi de 7,9 millions de barils (MB) pour s'établir à 534,4 MB au 22 mai, détaille un rapport diffusé jeudi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (
EIA). Elles sont ainsi juste en-dessous du niveau record de 535,5 MB atteint fin mars 2017.
Les spécialistes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur un repli de 1,9 MB.
Ces stocks s'étaient envolés entre mi-mars et début mai, du fait de la chute de la demande en or noir avec la pandémie de Covid-19, avant de se replier pendant deux semaines.
Mais ils ont de nouveau gonflé "
avec les importations continues de brut saoudien sur la côte du Golfe du Mexique", qui se sont élevées à 2,05 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière, fait remarquer Matt Smith du cabinet spécialisé ClipperData.
Résultat: les importations totales de brut aux
États-Unis ont explosé, passant de 5,2 mbj à 7,2 mbj. Les exportations se sont dans le même temps stabilisées à 3,2 mbj.
Si les
stocks américains de brut ont grimpé, ceux d'essence ont en revanche baissé, de 700.000 barils, là où les analystes prévoyaient une hausse de 150.000 barils.
Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont eux augmenté de 5,5 MB, dépassant la hausse de 2,5 millions anticipée par les analystes.
En petite hausse avant la diffusion du rapport, le pétrole new-yorkais reculait légèrement vers 15H25 GMT, le baril de
WTIWTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en juillet perdant environ
8 cents à
32,73 dollars.
La production a, elle, continué de baisser en s'établissant à 11,4 millions de barils par jour (mbj), soit son plus bas niveau depuis octobre 2018.
Elle avait atteint son plus haut historique mi-mars à 13,1 mbj. Mais la chute de la consommation liée à la pandémie de Covid-19 et aux mesures prises pour l'endiguer a poussé les producteurs américains à ralentir leurs activités de forage.
Les
raffineries ont, elles, légèrement accéléré la cadence, fonctionnant à
71,3% de leurs capacités contre
69,4% la semaine précédente.
La demande en énergie aux
États-Unis a un peu progressé par rapport à la semaine précédente, les Américains ayant au total consommé en moyenne 16,2 mbj au cours des quatre dernières semaines. Cela reste toutefois
20% de moins qu'à la même période l'an dernier.
La consommation d'essence s'affiche en repli de
25,7% sur un an et celle de produits distillés en baisse de
13,6%.
Le gouvernement a par ailleurs continué à acheter du pétrole sur le marché, les réserves stratégiques du pays ayant augmenté de 2,1 MB lors de la semaine se terminant le 22 mai.
Les réserves de brut ont en revanche reculé au terminal de Cushing (Oklahoma, sud), où est stocké le pétrole servant de référence à la cotation à New York.
Ces derniers ont en effet baissé de 3,4 MB à 53,5 MB.
(c) AfpCommenter USA: les stocks de brut gonflés par les importations de pétrole saoudien
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