Les cours du pétrole en ordre dispersé au lendemain d'une forte hausse
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juillet coté à Londres a lâché 16 cents, ou 0,5%, pour finir à 34,65 dollars.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en juin, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 68 cents, ou 2,1%, pour finir à 32,50 dollars.
Les espaces de stockage se rapprochant de la saturation, ceux qui possédaient encore des barils avaient alors dû payer pour s'en débarrasser, faisant tomber le cours à -37 dollars.
La demande en énergie s'est depuis un peu redressée avec l'assouplissement des mesures de restrictions de déplacement et de confinement aussi bien en Asie, en Europe, que dans certains Etats américains, tandis que la production a reculé.
"Il y a deux facteurs principaux à même de soutenir les prix du brut", rappelle Paola Rodriguez Masiu, analyste au sein de Rystad, "une offre qui diminue et une demande qui augmente. Ces deux facteurs sont réunis en ce moment".
"Les coupes de l'OPEP+ sont effectives et les arrêts de production d'autres pays producteurs contribuent à limiter l'excès de brut. Dans le même temps, les mesures de confinement sont levées petit à petit dans le monde entier et l'économie a besoin d'essence pour redémarrer", a-t-elle ajouté.
Cette coupe de 9,7 millions de barils par jour sur deux mois doit même être complétée par des retraits du marché de barils supplémentaires par l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis.
"Les premières remontées sur le respect des quotas" par les membres de l'accord "sont impressionnantes", souligne Phil Flynn de Price Futures Group. "Selon certaines informations, la Russie, qui traîne habituellement plutôt des pieds, a déjà atteint 93% de son objectif", ajoute-t-il.
Dans le même temps les extractions aux États-Unis, premier producteur mondial, reculent depuis plusieurs semaines et sont revenues à leur niveau de novembre 2018 après avoir atteint un niveau historique mi-mars.
(c) AFP