Les cours du pétrole soutenus par les nouvelles coupes saoudiennes
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'est établi à 29,98 dollars à Londres, en hausse de 1,2% ou 35 cents par rapport à la clôture de lundi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour juin a grimpé de 6,8% ou 1,64 dollar, à 25,78 dollars.
Pour Ryad, cette coupe d'un million de barils par jour (mbj) ramènerait la production du pays, le plus grand exportateur mondial de pétrole, à 7,5 mbj, a précisé le ministère de l'Energie dans un communiqué cité par l'agence officielle SPA.
Cette réduction s'ajoute aux quotas de production auxquels consentent depuis début mai l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses principaux partenaires afin de soutenir les prix.
Le Koweït et les Emirats arabes unis ont emboité le pas à l'Arabie saoudite lundi et déclaré qu'ils réduiraient leur production de respectivement 80.000 et 100.000 barils supplémentaires par jour.
Donald Trump s'est félicité mardi de ces décisions et de leur impact sur le secteur pétrolier américain.
"Les prix du brut montent avec les coupes de la production de l'Arabie saoudite. Nos formidables entreprises énergétiques, avec des millions d'EMPLOIS, recommencent à très bien se porter", a tweeté le président américain.
"Cela signifie que le géant pétrolier saoudien a réduit sa production d'environ 40% depuis avril", calcule pour sa part Fiona Cincotta, de City Index.
"Cette décision pourrait également encourager les autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à respecter leurs quotas de réduction", ajoute l'experte dans une note.
Par ailleurs, le mastodonte saoudien Aramco a annoncé mardi une chute de 25% de son bénéfice net au premier trimestre en raison de l'effondrement des prix du pétrole, affirmant que la crise du coronavirus freinerait la demande et les profits toute l'année.
Aramco a enregistré un bénéfice net de 62,5 milliards de riyals (16,66 milliards de dollars) au cours des trois premiers mois, contre 22,2 mds de dollars pour la même période en 2019, a précisé l'entreprise cotée à la Bourse de Ryad.
(c) Afp