L'Iran réfute les accusations US d'aide au secteur pétrolier vénézuélien
Elliott Abrams, l'émissaire américain pour le Venezuela, a affirmé jeudi que ce pays d'Amérique latine, à court d'argent, payait en or l'Iran pour remettre sur pied son industrie pétrolière en difficulté, dénonçant une coopération grandissante entre ses deux ennemis, la République islamique et le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro.
L'administration du président américain Donald Trump a mis en place des sanctions unilatérales destinées à mettre fin aux exportations de pétrole de l'Iran et du Venezuela, tous deux des producteurs majeurs de brut.
Le ministère a accusé Washington d'essayer d'augmenter la "pression sur le gouvernement vénézuélien et de déstabiliser le commerce entre l'Iran et le Venezuela".
En outre, le ministère a déclaré que les politiques américaines contre le Venezuela, dont "les sanctions économiques, les menaces militaires et un récent conseil de transition", avaient échoué.
Désormais, Washington "essaye de créer des obstacles au plan du Venezuela pour reconstruire ses raffineries et produire des produits pétroliers comme le pétrole, qui est en pénurie à cause des cruelles sanctions américaines", selon le communiqué.
Le Venezuela dispose des plus importantes réserves connues de pétrole dans le monde, mais les analystes estiment que le secteur opère en dessous de ses capacités en raison de la corruption et du manque d'investissements dans la maintenance.
L'économie iranienne a également souffert du rétablissement en 2018 de sanctions américaines après le retrait unilatéral de Donald Trump de l'accord international sur le nucléaire iranien.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a résisté à plus d'un an d'efforts américains pour le destituer et conserve le soutien de l'armée.
L'Iran a exprimé à maintes reprises son appui au président vénézuélien contre le leader de l'opposition Juan Guaido, reconnu par une soixantaine de nations comme président par intérim après des rapports faisant état d'irrégularités dans la réélection de M. Maduro en 2018.
(c) AFP