Chevron bénéficiaire au T1, mais pessimiste pour la suite
Le groupe a néanmoins dégagé un gros bénéfice net, de 3,6 milliards de dollars au premier trimestre, en hausse de 36% sur un an, grâce notamment à un gain de cession de 240 millions, un crédit d'impôt de 440 millions et des effets de change favorables estimés à 514 millions.
Le chiffre d'affaires a baissé de 10,5% à 31,5 milliards de dollars.
"Les résultats financiers dans les trimestres à venir devraient être affectés si les conditions actuelles de marché persistaient", a cependant averti M. Wirth.
Le premier trimestre était quasiment achevé quand la guerre des prix du pétrole a démarré entre l'Arabie saoudite et la Russie.
Il était à 85% bouclé lorsque les premières mesures de confinement et de distanciation sociale ont été annoncées aux États-Unis, notamment par la Californie le 19 mars, pour endiguer la propagation du Covid-19.
Les conséquences de ces événements inattendus vont en revanche se ressentir pleinement à partir du deuxième trimestre en cours, le mois d'avril ayant vu le cours du baril américain passer à un moment en négatif.
Pour y faire face, Chevron, qui avait déjà réduit, le 24 mars, de 20% à 16 milliards de dollars son budget dédié aux investissements, notamment à l'exploration de gisements d'hydrocarbures et au forage de puits pétroliers, va encore plus loin.
Le géant pétrolier va encore diminuer cette enveloppe de 2 milliards de dollars supplémentaires, à 14 milliards.
Il entend également économiser 1 milliard de dollars en réduisant ses dépenses opérationnelles.
"Nous prenons ces mesures pour protéger le dividende", a assuré Michael Wirth, souhaitant ainsi rassurer les actionnaires. L'action Chevron a baissé de plus de 14% à Wall Street depuis le début de l'année.
L'entreprise a toutefois suspendu son programme de rachats d'actions, autre moyen de rémunération des actionnaires.
(c) AFP