Le pétrole WTI américain bondit de plus de 14% en Asie
Le "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, pour livraison en juin a grimpé de 14,5% pour atteindre 14,13 dollars le baril dans les échanges électroniques, avec le retour d'acheteurs pour profiter de l'aubaine.
La veille, il avait plongé de plus de 21% à un moment, après que le fonds américain United States Oil Fund (USO), un acteur financier important, eut commencé à vendre ses contrats à court terme de pétrole.
Les traders "sont à la chasse aux bonnes affaires après quelques jours de ventes massives", a affirmé à l'AFP Jeffrey Halley, analyste pour Oanda.
La banque ANZ a indiqué dans un communiqué que le marché a été touché par la volatilité de mardi "alors que ETF (fonds négociés en Bourse) et des fonds indiciels ont modifié des positions de contrats en raison d'inquiétudes quant à des prix négatifs" dans les placements à court terme.
Redoutant une saturation des capacités de stockage à court terme, le fonds américain a vendu les contrats devant expirer en juin pour investir sur des actifs à long terme.
A la suite de cette opération, Standard & Poor's a dit à ses clients de vendre leurs actions dans des contrats pour juin et de les déplacer en juillet, a ajouté ANZ.
D'autres indices, y compris le Bloomberg Commodity Index, ont émis le même conseil.
Les prix du pétrole ont atteint des niveaux historiquement bas ce mois-ci, le baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. s'étant même effondré sous zéro pour la première fois.
Ces dégringolades sans précédent sont liées à une demande exceptionnellement faible à cause des restrictions aux transports et à l'activité économique imposées pour éviter la propagation du coronavirus, et d'une production qui ne s'est pas suffisamment adaptée.
Les pays producteurs se sont mis d'accord mi-avril pour réduire à partir de mai la production de 10 millions de barils par jour, mettant fin à une guerre des prix entre Russie et Arabie saoudite.
Cependant ces mesures "prendront probablement des semaines avant de se manifester sur le marché physique, donc nous sommes toujours aux prises avec les problèmes de stockage, qui continueront à réfréner tout semblant d'appétit haussier", a averti Stephen Innes, stratégiste pour AxiCorp.
(c) AFP