Nouvel avis de tempête pour le pétrole américain
Le prix du baril de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. craquait alors même qu'il restait sur quatre séances consécutives de hausse, après un effondrement en début de semaine dernière.
Lundi dernier, il avait connu une séance inédite dans l'histoire du marché pétrolier, le contrat précédent pour livraison au mois de mai clôturant à -37,63 dollars le baril.
Vers 14H40 GMT (16H40 à Paris), le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour livraison en juin chutait de 26,21% par rapport à la clôture de vendredi, à 12,50 dollars, après avoir touché un minimum à 11,88 dollars.
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour juin valait 19,62 dollars à Londres, en baisse de 8,49%, après avoir touché plus tôt dans la séance 19,50 dollars.
Cette orientation du marché traduit les inquiétudes à propos "des niveaux de stockage du brut, qui augmentent" et s'approchent de leur limites ainsi que sur les coupes à venir des pays producteurs, "qui ne répondent pas aux besoins réels du marché", a commenté Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy.
Les pays producteurs de pétrole rassemblés au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires se sont mis d'accord en avril pour réduire de quelque dix millions de barils par jour leur production à partir du mois de mai, mais le déficit de la demande causé par la pandémie de Covid-19 pourrait représenter un volume plus de deux fois supérieur.
Résultat, les réserves d'or noir se remplissent à toute vitesse et pourraient atteindre leur maximum d'ici quelques semaines selon plusieurs analystes, une réaction en chaîne qui pèse encore davantage sur les prix du brut.
Sauvetage américain
Dans ce contexte très défavorable aux prix, les cours du pétrole "n'ont plus vraiment besoin d'un élément déclencheur pour plonger", rappelle Craig Erlam, de Oanda."Si la demande ne reprend pas en mai, il est probable que les prix basculent de nouveau dans le négatif à l'approche de la prochaine date de livraison", a de son côté estimé Hussein Sayed, analyste de FXTM.
Or la reprise de l'activité s'annonce pour le moins complexe, les pays européens abordant l'étape cruciale du déconfinement en ordre dispersé et parfois dans la polémique.
Outre Atlantique, le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a déclaré dimanche que l'administration américaine envisageait d'accorder des prêts aux entreprises pétrolières afin de sauver cette industrie mise à mal par les prix bas.
Prêter de l'argent aux sociétés du secteur de l'énergie est une option "que nous étudions de près", a-t-il indiqué sur la chaîne Fox News.
Le président Donald Trump avait annoncé mardi avoir demandé à son administration de mettre sur pied un plan d'aide d'urgence à l'industrie du gaz et du pétrole.
(c) AFP