Téléconférence de l'Opep sur la 'situation dramatique' du pétrole
Durant cette conférence "informelle", les participants "ont réitéré leur engagement à ajuster la production de pétrole" selon les termes de l'accord scellé le 12 avril visant à réduire l'offre de 9,7 millions de barils par jour à partir du mois de mai, a précisé dans une série de tweets l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Interrogée par l'AFP, l'organisation, dont le siège se trouve à Vienne, n'a pas détaillé la liste des pays qui avaient pris part à ces discussions. Les participants souhaitent tenir ce type de consultations informelles "à une fréquence régulière" pour faire le point sur l'état du marché, selon l'Opep.
La Russie, principal partenaire de l'Opep dans la mise en oeuvre de l'accord du 12 avril, n'a pas participé à la téléconférence, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministre de l'Energie Alexander Novak. La présence de l'Arabie saoudite, chef de file du cartel et premier exportateur mondial, n'a pas été confirmée non plus.
Le marché du pétrole s'effondre depuis plusieurs semaines en raison des restrictions de déplacement dans de nombreux pays et de la paralysie des économies provoquée par la pandémie de coronavirus qui font fondre la demande.
Le prix du baril de pétrole nord-américain a connu une dégringolade historique lundi, passant en territoire négatif.
Pour le ministre russe de l'Energie, il convient cependant de ne pas "dramatiser" la situation, selon un communiqué diffusé mardi.
Les pays de l'Opep et leurs alliés, menés par Moscou, "surveillent attentivement la situation et ont tous les moyens de réagir, le cas échéant", a-t-il encore ajouté.
Le 12 avril, l'alliance Opep+ avait conclu un accord pour réduire la production de 9,7 millions de barils par jour, la plus importante coupe jamais réalisée et destinée à soutenir un marché pétrolier en chute libre.
Des producteurs n'appartenant pas à cette alliance se sont engagés quant à eux à réduire leur production de 3,7 millions de barils par jour supplémentaires.
(c) AFP