Le pétrole fait du surplace face à la faiblesse de la demande
Le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 27,82 dollars à Londres, en légère hausse de 0,47% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour mai a lui stagné à 19,87 dollars, restant au plus bas depuis février 2002.
Selon les prévisions dévoilées dans son rapport mensuel, l'OPEP attend pour 2020 une baisse de la consommation mondiale d'or noir "sans précédent" d'environ 6,85 mbj MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril vaut 159 litres environs soit 42 gallons américains. par rapport à 2019.
Le mois dernier, le cartel envisageait encore une légère augmentation de la demande, de l'ordre de 60.000 barils par jour.
"Les prix bas sont partis pour durer jusqu'à ce qu'il y ait un peu plus de clarté sur la façon dont les pays non-membres de l'OPEP+ vont participer en décidant de coupes supplémentaires de leur production", souligne Bjonar Tonhaugen de Rystad Energy.
Dimanche dernier, le cartel et ses principaux partenaires, réunis au sein de l'OPEP+, se sont entendus pour abaisser de près de 10 millions de barils par jour leur production en mai et en juin.
Mercredi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait partagé ses craintes dans un rapport qui "dépasse les pires prévisions sur la demande d'or noir que nous ayons vues jusqu'alors", souligne Eugen Weinberg, de Commerzbank.
Sur le seul mois d'avril, l'agence prévoit une chute de 29 millions de barils par jour par rapport à 2019, à des niveaux plus vus depuis un quart de siècle.
(c) AFP